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L'histoire du savon au lait d'ânesse

De tous temps, le lait d’ânesse est reconnu pour ses vertus médicales, cosmétologiques et alimentaires. Le lait d’ânesse à travers les siècles : Dans l’Egypte ancienne, l’usage du lait d’ânesse est courant dans les remèdes, complété par des extraits végétaux. Destiné à guérir un mal intérieur ou à soigner des abcès extérieurs, le mélange est bu par le malade. Le lait est souvent donné aux enfants.

Les Grecs l’utilisaient également comme médication.

A Rome, le lait était considéré comme boisson de luxe. Les praticiennes en raffolaient pour les soins de la peau. Elles prenaient des bains de jouvence et se faisaient des masques au lait d’ânesse.

Au Moyen Age, on mentionne dans un régime de santé destiné à la cour de Bourgogne, qu’en milieu nobiliaire, on fait appel au « lait d’änesse boully ».

« Lait d’ânesse ôte toute faiblesse ».

En 1877, l’Assistance Publique décide d’expérimenter à l’Hospice des Enfants Assistés (Saint-Vincent-de-Paul), l’allaitement de bébés orphelins par des ânesses.

En 1881, une nourricerie est construite par Marie-Jules Parrot, médecin-chef à l’Hospice.   Une coquette étable, adossée au dortoir jouxte une pièce dite « réfectoire » où on pouvait voir le spectacle pittoresque d’un enfant allaité par une ânesse.

On démontra rapidement que les ânesses, par leur caractère doux et docile, mais surtout par la qualité de leur lait étaient aptes à nourrir directement nourrissons et jeunes enfants malades.

Jusqu’au XIX ème siècle, des marchands de lait d’ânesse circulent dans les grandes villes.
De porte à porte, il y vendent le précieux breuvage aux clients, conseillés par leur médecin, pour traiter les toux opiniâtres, les inflammations intestinales, pour nourrir les enfants chétifs, pour lutter contre l’anémie,..

Buveurs (de lait !) célèbres :

Plusieurs personnages historiques ont eu recours au lait d’ânesse pour se soigner.

François 1er, fatigué par la guerre et les excès, se mit sur les conseils d’un médecin, au régime exclusif de lait d’ânesse et retrouva sa forme rapidement. Il en écrivit ceci :
« Un jour d’une ânesse le lait me rendit la santé et je dois à cette circonstance d’avantage aux ânes qu’à la faculté ».

Citons aussi Joseph Kessel, sauvé par le lait d’ânesse, et tant d’autres de Pline l’Ancien à Théo Van Gogh, en passant par Hypocrate, Buffon, Louis XIV, la Pompadour ou Pauline Bonaparte…

QUELQUES PRECISIONS IMPORTANTES !

La lactation est, comme la plupart des mammifères, déclenchée par la naissance du bébé (12 mois de gestation).

Durant les deux premiers mois de sa vie, l’ânon est nourri du seul lait de sa mère.

A compter du troisième mois lorsqu’il broute, il n’en aura que la nuit, la journée étant réservée à la traite toutes les trois heures.

La capacité de stockage du lait chez l’ânesse est très faible (500 ml par traite).
Il faut donc traire souvent pour récolter peu de lait ! Ce sont les acini (cellules) qui sécrètent la plus grande partie du lait sous l’effet d’une hormone l’ocytocine.

La lactation s’opère donc de façon très proche de celle de la femme : l’ocytocine est larguée par l’ânesse quand elle voit son ânon.
Si pas d’ânon, pas de lait !

Le lait d’ânesse est un lait « albumineux »
par opposition au lait de vache « caséineux », ce qui le rend plus digeste. De plus, il ne possède que très peu de caséine, il est impossible de le faire cailler.
Du lait d’ânesse mais pas de fromage au lait d’ânesse !

Il est riche en lactose, contient très peu de matières grasses et a un taux d’albumine identique au nôtre.

Le lait d’ânesse est aussi un apport exceptionnel en biostimuline : magnésium, calcium, potassium, phosphore, fer, zinc, sodium, etc…

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